C’est par Chengdu que j’ai d’abord connu la Chine, en 1987. J’y ai passé un semestre universitaire en 1994, et suis revenu depuis trop de fois pour garder un compte. J’y ai vécu, j’ y ai peint, j’y ai noué des amitiés, et tout cela intensément. J’y ai peu photographié. Mais les quelques clichés ici rassemblés sont là pour témoigner que Chengdu fut et reste pour moi un lieu privilégié, l'un de ces havres où l’on se pose, se repose, et où l’on puise l’énergie d’aller plus loin, parfois beaucoup plus loin - avant d’y revenir.


La brume qui si souvent flotte sur Chengdu ajoute encore à la nostalgie des retours. Et lorsque la lumière prend une intensité inattendu, en décembre ou mai par exemple, alors c’est comme un plaisir immérité et d’autant plus délicat qui naît dans le secret de l’âme, et la surprise qui l’accompagne me fait retrouver le charme fragile et si prégnant de la première ville chinoise que je découvris, comme si c’était la première fois.

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